Maison en long

, 72 000 Le Mans

503

Programme

maison individuelle

Concepteurs

  • bm architectes
  • stéphane béranger & antoine trallero

Commune

  • Le Mans

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Privé

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

140 m² de plancher

Coûts

335 k€ (HT) valeur avril 2023

Documents

Dans un quartier résidentiel bâti de petites maisons individuelles, le terrain s’étire sur plus de 24 mètres de long. Côté rue, au Nord-Est, les maisons voisines sont construites à l’alignement. Au Sud-Ouest, le terrain borde un complexe sportif composé par deux stades, garantissant soleil & vues vers le centre historique du Mans & la cathédrale Saint-Julien.

Deux volumes composent la maison : un premier volume horizontal avec le socle qui s’étire sur toute la longueur du terrain pour marquer l’alignement sur une hauteur limitée à trois mètres. Le portail bois prolonge l’alignement devant les deux places de stationnement privatives. Un second volume vertical avec la tour qui s’élève ponctuellement pour préserver les vues voisines vers le stade sur une hauteur de neuf mètres. Le socle abrite les pièces de vie (séjour, salle à manger, cuisine, cellier & abri). La tour abrite l’ensemble des quatre chambres + salles de bain & un bureau pour le travail à domicile. Les deux volumes sont articulés par un vide triple hauteur dans lequel s’inscrit l’escalier en colimaçon. Sur rue, au Nord-Est, les façades sont volontairement opaques pour se protéger du froid & des vues depuis la rue & l’espace public. Sur le stade, au Sud-Ouest, les façades s’ouvrent largement vers le grand paysage (centre historique du Mans) & le soleil qui, en hiver, va contribuer à réchauffer la maison. En été, toutes les baies sont protégées par des brise-soleil-orientables (BSO) & des débords de toiture.

La fragmentation des deux volumes est accentuée par le choix des matériaux & des couleurs : de la tôle laquée de teinte claire pour le socle & du bardage bois de teinte foncée pour la tour.

 

Photographe :  antoine mercusot

Serre d’hivernage et aménagements des combles

, XXX

1192

Programme

– Construction d’une serre d’hivernage pour plantes exotiques d’une surface de 42m2 accolé au pignon du garage existant.
– Aménagement des combles existants pour offrir une chambre d’amis avec salle de bain et création d’un palier généreux avec aménagement d’une bibliothèque.
– Remplacement de la chaudière fioul par une pompe à chaleur par géothermie.

Concepteurs

  • Pharo'Ouest

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Privé

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2021

Surface(s)

serre d'hivernage : 42 m²

Coûts

237 700 € (HT) Construction de la serre = 110 000€ (HT) Aménagement des combles = 75 000€ (HT) Géothermie = 52 000€ (HT)

Documents

Vingt ans après avoir fait construire leur maison par la même architecte, ce couple de particuliers est revenu vers elle avec de nouveaux besoins. Aujourd’hui retraités et passionnés de plantes tropicales, ils souhaitent réaliser deux aménagements : la création d’une serre pour protéger leurs plantes durant l’hiver, certaines pouvant atteindre près de trois mètres de haut, et l’aménagement des combles de leur maison — conçus à l’origine pour être transformables — afin d’y installer une chambre d’amis avec salle de bain privative.
Le choix de renouveler leur confiance auprès du même architecte deux décennies plus tard témoigne du succès de leur première collaboration. La qualité du lien entre le maître d’ouvrage et son architecte est en effet essentielle à la réussite d’un projet.
Le projet de la serre d’hivernage, bien que de taille modeste, offre à l’architecte l’occasion d’exprimer pleinement sa créativité. L’enjeu était de s’éloigner de l’image traditionnelle de la serre horticole pour imaginer une structure en harmonie avec une parcelle richement arborée, déjà occupée par deux bâtiments (la maison et un garage) où le choix des matériaux avait été à l’époque soigneusement réfléchi : des matériaux traditionnels et durables, capables de traverser les années sans perdre leur modernité, comme le parement en pierre naturelle posé à sec et la toiture en tuiles plates de terre cuite.
La serre a été implantée en extension contre le pignon sud du garage existant, une solution qui a immédiatement séduit les propriétaires. Adossée à ce mur maçonné, la serre bénéficie d’une inertie thermique naturelle : la chaleur accumulée le jour est restituée la nuit aux plantes. Pour renforcer l’intégration, les tuiles du versant arrière du garage ont été récupérées pour couvrir la toiture de la serre côté ouest, rendant la jonction invisible. Le versant est du garage a, quant à lui, été entièrement refait à neuf.
En cohérence avec la volonté d’utiliser des matériaux naturels et durables, la structure de la serre a été réalisée en bois. Un jeu de traverses horizontales en quinconce apporte à la fois une fonction structurelle et offre des étagères pour les petites plantes.
Le terrain naturel, présentant une pente, a été mis à profit pour le projet : un muret de soutènement en pierre, issu du même matériau que celui utilisé pour la maison et le garage, a été créé. Depuis l’intérieur de la serre légèrement enterrée, ce muret est visible et participe à l’ambiance, tandis que côté jardin, seule la structure en mélèze et le vitrage apparaissent, allégeant visuellement l’ensemble. Pierre, terre cuite, bois de mélèze… Ces matériaux géo- et biosourcés instaurent un dialogue poétique entre le jardin intérieur et le paysage arboré environnant.
Une contrainte technique supplémentaire a orienté la conception : certaines plantes en pots, atteignant jusqu’à 3 mètres de hauteur, doivent pouvoir être déplacées sur roulettes. Une porte de grande dimension a donc été intégrée, avec un seuil adapté et encastré pour faciliter l’ouverture.
Enfin, la rénovation du système de chauffage de la maison — remplacement du fioul par la géothermie — a permis d’intégrer un plancher chauffant sous la serre, assurant un maintien hors gel en hiver.
La nuit venue, la serre se transforme en véritable lanterne, déployant son charme et sa poésie au fil des saisons.

Concernant l’aménagement des combles, la trémie d’escalier ainsi que les fenêtres avaient été prévues dès la construction de la maison, anticipant leur futur aménagement. Le projet a donc naturellement pris en compte ces éléments existants.
Plutôt que de se limiter à créer une simple chambre d’amis avec salle de bain privative et un palier d’escalier, l’architecte a souhaité enrichir l’espace et valoriser son intervention. Le palier d’arrivée de l’escalier, partiellement ouvert sur la double hauteur du salon du rez-de-chaussée, a ainsi été repensé : une grande ouverture vitrée a été créée, mettant en relation visuelle les deux niveaux et favorisant la circulation de la lumière naturelle.
Cette communication visuelle anime le mur du salon, tel un tableau vivant, et s’intègre harmonieusement à l’étage au sein d’une bibliothèque sur mesure, conçue autour de l’ouverture. Le meuble, à la fois fonctionnel et architectural, prolonge ainsi l’esprit du projet : un équilibre entre utilité, lumière et esthétique.

 

Photographe :  Paul Hamelin

Construction d’une maison à ossature bois

, 72150 Pruillé-l'Éguillé

640

Programme

Habitat individuel

Concepteurs

  • Vallienne Architecture

Commune

  • Pruillé-l'Éguillé

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Privé

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2024

Surface(s)

131 m²

Coûts

260 000€ (HT)

Documents

Construire dans une dent creuse

Le projet est né sur une parcelle cernée de constructions, dans une dent creuse située dans le plus grand hameau d’habitats isolés de la commune rurale de Pruillé L’Éguillé.
La réflexion du projet porte autour de l’idée de construire une habitation dans cette dent creuse, l’investir c’est densifier ce hameau, bâtir sans recourir à l’urbanisation de terre agricole ou naturelle.

Le projet vient s’implanter en retrait sur la parcelle depuis l’espace public de telle manière qu’il devient presque imperceptible. La haie bocagère conservée crée un écran végétal, et conserve la respiration existante depuis la route. Se rapprocher de la limite de propriété ouest permet de conserver une large percée visuelle vers le paysage vallonné en arrière-plan.

L’architecture se dessine dans un volume épuré et compact sur un niveau. Un porte-à-faux se déploie pour marquer l’entrée et dessiner un espace extérieur intimiste couvert. L’espace de vie traversant permet de profiter de la vue sur la campagne et d’apporter une transparence. Le plan veut créer de la fluidité dans les espaces et des multiples cadrages vers la nature et le paysage verdoyant.

L’architecture tente de puiser au maximum les caractéristiques de son environnement : large baie au Sud pour capter les rayons du soleil en hiver et s’en protéger avec l’avancée qui joue le rôle de protection lors des périodes estivales, la grande haie existante à l’ouest qui garde l’intimité des espaces nuit et les protège des surchauffes du soleil du soir, les échappées visuelles vers le paysage singulier, etc…

Le parti pris est l’utilisation de matériaux naturels et bruts.
Le bois est le choix prédominant sur le projet. Il fait écho à la filière forestière ancrée sur le territoire et à la proximité avec la forêt de Bercé : forêt labellisée forêt d’exception dont les chênes ont été utilisé pour la reconstruction de la flèche de Notre Dame de Paris.
Le bois est utilisé aussi bien pour la structure que les finitions et l’aménagement intérieur.
Chaque essence est utilisée selon ces caractéristiques techniques, mécaniques et esthétiques.

Toute l’architecture se forme en ossature bois avec une isolation en fibre de bois entre montant et à l’extérieur. Deux porteuses en lamellé collé viennent dessiner l’avancée.
L’architecture est entièrement revêtue d’un bardage en châtaignier et d’un bardage en acier rouge qui viennent souligner les pleins et les vides.

Tout le cloisonnement intérieur reprend les mêmes matériaux, à savoir une ossature bois en épicéa, isolée entre montant en fibre de bois.
Les portes intérieures sont créés à partir de panneaux en épicéa.
Des panneaux en peuplier viennent parer les murs et les plafonds intérieurs, ils apportent un sentiment chaleureux et enveloppant. Les joints entre panneaux sont volontairement marqués pour créer des lignes qui viennent rythmer l’intérieur.
Le chêne est utilisé pour l’agencement intérieur : sur les plans de travail de la cuisine et des pièces d’eau ainsi qu’en sol dans les espaces nuit.

Une terrasse cerne l’habitation tantôt couverte, tantôt ouverte vers le ciel. Elle forme un socle qui ancre l’architecture au sol.
Chaque espace extérieur est conçu pour être un prolongement du dedans et profiter du dehors à chaque moment de la journée selon l’exposition. La lumière participe à l’architecture en la soulignant. L’aménagement paysager et de la cour viendra petit à petit prendre vie dans le temps et faire corps avec l’architecture.

La filière bois a permis sur ce projet un faible impact sur le contexte avoisinant et une rapidité de mise en oeuvre : la faune investissant toujours son territoire toute la durée de chantier.

 

Photographe : Hugo Vallienne & Angélique Chevreux