Maison des internes Centre Hospitalier

avenue Rubillard, 72000 Le Mans

504

Programme

résidence de 117 logements pour les internes de l’hôpital du Mans

Concepteurs

  • Pharo'Ouest

Commune

  • Le Mans

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Eiffage Developpement

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2023

Surface(s)

3 189 m²

Coûts

5 000 000 €

Documents

LA RUCHE – MAISON DES INTERNES

Ce projet élaboré avec Eiffage Developpement Grand Ouest s’inscrit dans le renouvellement du Centre Hospitalier du Mans, un processus d’envergure engagé depuis de nombreuses années.

Ce projet de renouvellement urbain qui valorise une friche en pleine ville le long d’un des axes les plus structurant s’est opérée sans heurts. La maison des internes se dresse fièrement, au cœur de ce nœud de mobilité, tel un totem dans cette entrée de ville remarquable : université, hôpital, zone tertiaire, tramway…

-À l’ouest passe la ligne ferroviaire, et avec elle la nouvelle halte Hôpital – Université.
-Au Nord Est se trouvent la ligne de tramway et l’arrêt « Hôpital ».
-Au Sud, juste après l’entrée principale de l’hôpital se déploie l’avenue Rubillard, axe structurant vers le centre-ville.

Les façades, par leurs matériaux et leur dessin, se jouent de cette interface et s’adaptent à leur environnement :
-Côté avenue Rubillard, elles sont minérales et affirment le caractère urbain de l’avenue.
-Côté Hôpital elles sont plus « fragiles », se parant d’un dessin plus ciselé dont le bois offre un aspect plus aimable face à l’hôpital.

Le dénivelé prononcé du site est mis à profit par l’architecture pour proposer un socle qui épouse la pente. Une vague vient en douceur accompagner le dévers et assoir le bâtiment.

Les espaces extérieurs s’harmonisent avec le traitement du parvis de la gare intermodale tram/train pour former un écrin protecteur et rafraichissant. L’accès à la résidence s’opère dans un écrin de verdure.

La Maison des Internes abrite 117 logements du T1 au T3 ainsi que des locaux communs de vie et de service.

 

Photographe : Paul Hamelin

Maison en long

, 72 000 Le Mans

503

Programme

maison individuelle

Concepteurs

  • bm architectes
  • stéphane béranger & antoine trallero

Commune

  • Le Mans

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Privé

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

140 m² de plancher

Coûts

335 k€ (HT) valeur avril 2023

Documents

Dans un quartier résidentiel bâti de petites maisons individuelles, le terrain s’étire sur plus de 24 mètres de long. Côté rue, au Nord-Est, les maisons voisines sont construites à l’alignement. Au Sud-Ouest, le terrain borde un complexe sportif composé par deux stades, garantissant soleil & vues vers le centre historique du Mans & la cathédrale Saint-Julien.

Deux volumes composent la maison : un premier volume horizontal avec le socle qui s’étire sur toute la longueur du terrain pour marquer l’alignement sur une hauteur limitée à trois mètres. Le portail bois prolonge l’alignement devant les deux places de stationnement privatives. Un second volume vertical avec la tour qui s’élève ponctuellement pour préserver les vues voisines vers le stade sur une hauteur de neuf mètres. Le socle abrite les pièces de vie (séjour, salle à manger, cuisine, cellier & abri). La tour abrite l’ensemble des quatre chambres + salles de bain & un bureau pour le travail à domicile. Les deux volumes sont articulés par un vide triple hauteur dans lequel s’inscrit l’escalier en colimaçon. Sur rue, au Nord-Est, les façades sont volontairement opaques pour se protéger du froid & des vues depuis la rue & l’espace public. Sur le stade, au Sud-Ouest, les façades s’ouvrent largement vers le grand paysage (centre historique du Mans) & le soleil qui, en hiver, va contribuer à réchauffer la maison. En été, toutes les baies sont protégées par des brise-soleil-orientables (BSO) & des débords de toiture.

La fragmentation des deux volumes est accentuée par le choix des matériaux & des couleurs : de la tôle laquée de teinte claire pour le socle & du bardage bois de teinte foncée pour la tour.

 

Photographe :  antoine mercusot

Réhabilitation d’une maison d’habitation en mairie

rue du Chêne, 72610 Arçonnay

497

Programme

REHABILITATION + EXTENSION

Concepteurs

  • SARL Bee Architecture

Commune

  • Arçonnay

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Commune D'Arçonnay

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

Existant : 320m² , extension : 130m² , aménagement extérieur : 700m

Coûts

montant total : 969 135€ (HT) coût réhabilitation = 706 135€ cout extension : 221 000€ aménagement extérieur : 42 000€

Documents

le contexte du projet: La création de la Mairie d’Arçonnay est née d’une volonté de la commune de recréer la Ville sur la Ville, de bénéficier de son patrimoine bâti pour le faire vivre, et mettre en valeur son Histoire.
Une ancienne maison d’habitation, située en cœur de Ville et visible depuis l’une des rues principale de la Commune, abandonnée depuis plusieurs années, et à toute proximité d’un foyer des jeunes et des commerces, a été choisie pour abriter les nouveaux locaux de la Mairie, et accueillir ses citoyens.
>les visions et valeurs: une commande de Mairie est toujours pour un architecte, une commande spéciale, en ce qu’elle représente de symbole et de lieu de vie pour une commune, de citoyenneté pour ceux qui y vivent au quotidien. Le choix pour Arçonnay, de faire vivre son patrimoine existant en le modernisant, en a de fait constitué un projet spécial pour les équipes de conception. Rénover plutôt que démolir, le projet s’annonçait déjà porteur de sens.
> les processus de conception et de collaboration: L’ambition de la commune, représentée par ses élus, après études comparatives des coûts d’investissement et de maintenance sur 30 ans, s’est orientée vers le BBC rénovation. Afin de mettre en exergue la maison historique, l’extension s’est volontairement portée sur un simple rez-de-chaussée, avec une Salle des Conseils et Mariages largement ouverte sur le paysage grâce à un mur rideau dans l’angle sur parvis. Des jeux de dedans-dehors renvoient l’image d’un mairie accueillante et au service des concitoyens. La recherche de lumière naturelle et traversante a guidé la rénovation de la partie existante, ainsi que la préservation de ses éléments patrimoniaux remarquables: l’escalier central lumineux, d’un seul bloc du RDC au R+2, les murs de refend en pierre apparente, les anciennes cheminées conservés, les compositions de façade préservées.
> les aspects techniques et les choix de matériaux: Les équipements publics fraîchement réalisés à proximité étaient équipés de systèmes de chauffage par géothermie, dimensionnée en prévision de l’intégration de la nouvelle Mairie. C’est tout naturellement que le projet est venu se raccorder sur cet équipement pré-existant, favorisant une gestion commune simple et pérenne pour la mairie. Les murs en pierre de la vieille bâtisse ont été rénovés, et de murs extérieurs deviennent intérieurs dès l’entrée dans le hall principal. Au cœur de la Mairie comme sur ses extérieurs, le bois brut est mis à l’honneur, visible dans la charpente apparente de la Salle des Mariages, dans l’escalier central menant du RDC au R+2, comme ses gradins sur parvis encadrant un mur rideau, permettant un dedans-dehors apaisant sur la Salle des Mariages.
> intégration des besoins des usagers: Les équipes d’élus et d’agents communaux ont activement participé aux réunions de conception et aux réunions de chantier hebdomadaires. Les espaces verts ont été travaillés avec un paysagiste local et les services communaux, pour la qualité et la pérennité des ouvrages à l’entretien.
> impacts du projet et ses retombées à long terme: D’un bâtiment désaffecté, le projet aboutit à une conception ambitieuse, contemporaine et dynamique, qui fait revivre le centre-bourg. Mutualisé avec l’Arço (foyer des jeunes tout proche), le nouveau quartier offre des lieux de vie paysagés, des lieux de partage, dynamisants pour la commune et ses habitants.

 

Photographe : BEE ARCHITECTURE

Pôle Culturel Intercommunal « l’Apostrophe »

Rue Sainte Denis, 72 300 Sablé-sur-Sarthe

561

Programme

Construction d’un pôle culturel avec une médiathèque, comprenant les extensions et réhabilitation de la salle de spectacle et de la Maison des Arts et Enseignements (école de musique)

Concepteurs

  • Architecture Blanchard Marsault Pondevie

Commune

  • Sablé-sur-Sarthe

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Communauté de Communes du Pays Sabolien

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

2 747 m² SP (2192 m² de SP créée et 555 m² de SP rénovée)

Coûts

5 571 845 € (HT) y compris démolition et révisions (valeur octobre 2022)

Documents

Lumineux, accueillant, ouvert sur la ville, intégré dans le parc arboré du château, le Pôle culturel l’Apostrophe invite à la découverte, aux rencontres, aux échanges.

Situé entre la Maison des Arts et Enseignements et la Salle de Spectacle de Sablé-sur-Sarthe, il comprend un grand hall commun (accueil, foyer, billetterie, bar), une médiathèque, des studios de musiques actuelles, des réserves et des locaux d’administration. Il s’inscrit comme le trait d’union qui faisait défaut entre les différentes entités culturelles déjà présentes sur le site.

Depuis la rue Saint-Denis, le projet s’implante sur un large parvis, de plain-pied, qui fédère l’ensemble des équipements et offre un espace public à l’échelle du Pôle Culturel et de la ville de Sablé-sur-Sarthe.
Côté rue, d’une écriture sobre et intemporelle, largement vitré, le projet exprime une ouverture sur la ville et affiche son caractère public. Il se glisse entre les bâtiments existants en briques dans une volonté de transparence, de légèreté afin de s’ouvrir généreusement sur le parc.
L’entrée dans l’espace, se fait naturellement, du parvis incurvé jusqu’au cœur de la médiathèque.
Des échappées visuelles structurent l’ensemble des univers de la médiathèque, espaces ouverts les uns sur les autres pour une grande lisibilité des collections, une souplesse dans l’aménagement et une surveillance plus aisée. Le bâtiment se veut fluide et modulable. L’enchaînement est ponctués d’espaces plus spécifiques : salle de créativité, salon jeux vidéo, heure du conte gradinée, salles de travail, fonds patrimonial, jardin de lecture…
La variété des vues sur l’extérieur multiplie les façons de vivre la médiathèque et favorise son appropriation par un public le plus large possible.
La liaison avec la Maison des Arts et Enseignements se présente comme une ligne lumineuse, une promenade qui prolonge la rue à l’intérieur du bâtiment.

Construit principalement en bois, le projet affiche son ambition écologique. Présent dans la structure, en façade et composant l’essentiel des plafonds, le bois contribue à fondre le bâtiment en douceur dans son environnement et à apporter une ambiance chaleureuse et lumineuse aux usagers.
Il met en valeur l’architecture de brique des constructions existantes, s’ouvre généreusement sur le parc du château et redonne, par son échelle et par son écriture, une cohérence urbaine à cet ensemble aux volumes hétéroclites.

 

Photographe : Stéphane Chalmeau

Mairie

4 Grande rue, 72190 Neuville-sur-Sarthe

690

Programme

Restructuration et extension de la Mairie avec aménagement des espaces attenants

Concepteurs

  • Résonance UP (paysage)
  • Scheubel + Genty Architectes

Commune

  • Neuville-sur-Sarthe

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Mairie de Neuville-sur-Sarthe

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

653 m² SU restructurés + 230 m² SU neuf

Coûts

1 062 900€ (HT) (mai 2022) compris démolitions, désamiantage, installation mairie provisoire+ 447 000€ (HT) VRD et espaces verts Soit un total de 1 509 900€(HT)

Le projet s’inscrit dans une réflexion urbaine globale, menée depuis plusieurs années par la commune et matérialisée par la création d’une voie douce reliant les différents équipements publics : Salle des fêtes, Maison des associations, école primaire et cantine scolaire. L’aboutissement de ce projet est rendu possible grâce aux acquisitions foncières pendant plusieurs années et grâce à la démolition de bâtiments vétustes : la nouvelle Mairie s’ouvre enfin sur le cœur de bourg et vient parachever le cheminement piéton.
Le 1er volume de l’extension se situe dans le prolongement de la mairie restructurée, aux façades rénovées. Implanté au Sud, il abrite le hall d’accueil et la salle des mariages.
Un 2e volume, plus bas et perpendiculaire à la mairie existante, abrite les bureaux et des locaux de service. Il s’implante en créant deux espaces publics extérieurs : l’un mène à l’entrée de la mairie, l’autre conduit la sortie de la Salle des mariages vers le parvis public, face à l’église.
Afin de rapprocher le bâtiment existant de la mairie, situé en retrait du cœur de bourg et de son carrefour principal, une galerie couverte en bois ceinture un jardin d’eau, offre une façade d’entrée plus proche de l’espace public qui supporte l’affichage public et l’enseigne.
Les espaces extérieurs sont aménagés pour favoriser le regroupement des habitants au quotidien et les jours de fête.

 

Photographe :  ©Simon GUESDON – ©Scheubel + Genty ARCHITECTES

Cofilmo

9 avenue Georges Auric, 72000 Le Mans

542

Programme

Ateliers de numérisation, d’éditique, de façonnage papier et locaux de stockage de grande hauteur

Concepteurs

  • Pharo'Ouest

Commune

  • Le Mans

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • SAS Rue Auric

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

Atelier : 2 215 m2 (SHAB) – Bureaux : 942 m2 (SHAB)

Coûts

3 951 985 € (HT) compris vrd, démolition 3 514 487 € (HT) hors vrd, démolition

IMPRIMERIE, BUREAUX ET LOCAUX SOCIAUX

Ce bâtiment d’activité mené par la Foncière du Maine est un projet de renouvellement urbain au cœur de la zone d’activités économiques à l’entrée Ouest de la ville du Mans. En lieu et place d’une petite villa d’entreprise des années 80 qui après une étude de requalification et d’extension a dû être démolie pour proposer un projet d’imprimerie parfaitement adapté au besoin de l’entreprise qui évoluait sur un autre site dans des locaux devenus inadaptés.

L’architecture du bâtiment affiche fièrement un positionnement urbain en cohérence avec son environnement. Le rythme, le dessin de la façade et les calepinages sont un clin d’œil au nouveau siège du crédit agricole situé sur la parcelle voisine.

Néanmoins la modestie est ici de mise avec des tonalités plus atténuées et la volonté pour cette activité de rester discrète. Les choix constructifs sont exprimés en façade avec une présence du bois très affirmée particulièrement sur la façade Ouest où de grandes épines verticales en bois assurent une protection efficace contre les surchauffes estivales aux bureaux qui bénéficient de grandes surfaces vitrées.

Le bois est omniprésent dans les espaces intérieurs où les ambiances ont été particulièrement soignées pour proposer aux salariés un environnement de travail agréable et chaleureux. Les bureaux sont très largement vitrés et bénéficient de vues sur l’environnement verdoyant du quartier.

 

Photographe : Paul Hamelin

Républica

rue du port, 72000 Le Mans

501

Programme

12 logements collectifs et bureaux en Rdv

Concepteurs

  • Pharo'Ouest

Commune

  • Le Mans

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • SCCV Ecovivre Home

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2024

Surface(s)

1 180,97 m² (SHAB compris bureaux)

Coûts

1 603 750 € (HT) compris VRD ou 1 549 775 € (HT) hors VRD

Documents

Cette opération de logements collectifs en centre-ville du Mans est une opération de renouvellement urbain. Elle s’insère dans un tissu urbain dense. Elle propose un gabarit élevé dans la continuité du bâti qui structure la rue. Sa réalisation a été rendue complexe en raison de la petite taille de la parcelle, de la nécessité de réaliser des reprises en sous oeuvre et de réaliser des fondations profondes. Elle propose à Rez de Chaussée des bureaux qui répondent aux besoins de service de la Ville. Les logements se déploient dans les étages en proposant des espaces extérieurs à ses habitants, des logements spacieux et lumineux.

L’implantation du projet résulte de l’alignement dominant présent dans la rue du Port. L’écriture architecturale dans un secteur soumis à l’avis des bâtiments de France propose un dessin de composition ordonné, épuré d’une très grande sobriété. Les détails ont été finement soignés pour offrir aux passants la perception d’une architecture qui reprend les codes et la solidité du bâti ancien de la rue avec des techniques, un dessin et des matériaux contemporains. La composition de la façade a été influencée par les bâtiments mitoyens. Les proportions des ouvertures reprennent les dimensions existantes (plus hautes que larges) et l’espacement régulier rappelle l’ordre existant des constructions environnantes.
L’enjeu de ce projet était de proposer une insertion dans ce tissu urbain dense et complexe tout en offrant des logements de qualité.
L’entrée principale se fait par un porche permettant d’accéder au coeur de la parcelle. Une cellule commerciale est créée au rez-de-chaussée.
Le projet a fait l’objet d’un visa de l’architecte des bâtiments de France pour être en co-visibilité de l’abbaye de la Visitation.

 

Photographe :  Paul Hamelin

Serre d’hivernage et aménagements des combles

, XXX

1192

Programme

– Construction d’une serre d’hivernage pour plantes exotiques d’une surface de 42m2 accolé au pignon du garage existant.
– Aménagement des combles existants pour offrir une chambre d’amis avec salle de bain et création d’un palier généreux avec aménagement d’une bibliothèque.
– Remplacement de la chaudière fioul par une pompe à chaleur par géothermie.

Concepteurs

  • Pharo'Ouest

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Privé

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2021

Surface(s)

serre d'hivernage : 42 m²

Coûts

237 700 € (HT) Construction de la serre = 110 000€ (HT) Aménagement des combles = 75 000€ (HT) Géothermie = 52 000€ (HT)

Documents

Vingt ans après avoir fait construire leur maison par la même architecte, ce couple de particuliers est revenu vers elle avec de nouveaux besoins. Aujourd’hui retraités et passionnés de plantes tropicales, ils souhaitent réaliser deux aménagements : la création d’une serre pour protéger leurs plantes durant l’hiver, certaines pouvant atteindre près de trois mètres de haut, et l’aménagement des combles de leur maison — conçus à l’origine pour être transformables — afin d’y installer une chambre d’amis avec salle de bain privative.
Le choix de renouveler leur confiance auprès du même architecte deux décennies plus tard témoigne du succès de leur première collaboration. La qualité du lien entre le maître d’ouvrage et son architecte est en effet essentielle à la réussite d’un projet.
Le projet de la serre d’hivernage, bien que de taille modeste, offre à l’architecte l’occasion d’exprimer pleinement sa créativité. L’enjeu était de s’éloigner de l’image traditionnelle de la serre horticole pour imaginer une structure en harmonie avec une parcelle richement arborée, déjà occupée par deux bâtiments (la maison et un garage) où le choix des matériaux avait été à l’époque soigneusement réfléchi : des matériaux traditionnels et durables, capables de traverser les années sans perdre leur modernité, comme le parement en pierre naturelle posé à sec et la toiture en tuiles plates de terre cuite.
La serre a été implantée en extension contre le pignon sud du garage existant, une solution qui a immédiatement séduit les propriétaires. Adossée à ce mur maçonné, la serre bénéficie d’une inertie thermique naturelle : la chaleur accumulée le jour est restituée la nuit aux plantes. Pour renforcer l’intégration, les tuiles du versant arrière du garage ont été récupérées pour couvrir la toiture de la serre côté ouest, rendant la jonction invisible. Le versant est du garage a, quant à lui, été entièrement refait à neuf.
En cohérence avec la volonté d’utiliser des matériaux naturels et durables, la structure de la serre a été réalisée en bois. Un jeu de traverses horizontales en quinconce apporte à la fois une fonction structurelle et offre des étagères pour les petites plantes.
Le terrain naturel, présentant une pente, a été mis à profit pour le projet : un muret de soutènement en pierre, issu du même matériau que celui utilisé pour la maison et le garage, a été créé. Depuis l’intérieur de la serre légèrement enterrée, ce muret est visible et participe à l’ambiance, tandis que côté jardin, seule la structure en mélèze et le vitrage apparaissent, allégeant visuellement l’ensemble. Pierre, terre cuite, bois de mélèze… Ces matériaux géo- et biosourcés instaurent un dialogue poétique entre le jardin intérieur et le paysage arboré environnant.
Une contrainte technique supplémentaire a orienté la conception : certaines plantes en pots, atteignant jusqu’à 3 mètres de hauteur, doivent pouvoir être déplacées sur roulettes. Une porte de grande dimension a donc été intégrée, avec un seuil adapté et encastré pour faciliter l’ouverture.
Enfin, la rénovation du système de chauffage de la maison — remplacement du fioul par la géothermie — a permis d’intégrer un plancher chauffant sous la serre, assurant un maintien hors gel en hiver.
La nuit venue, la serre se transforme en véritable lanterne, déployant son charme et sa poésie au fil des saisons.

Concernant l’aménagement des combles, la trémie d’escalier ainsi que les fenêtres avaient été prévues dès la construction de la maison, anticipant leur futur aménagement. Le projet a donc naturellement pris en compte ces éléments existants.
Plutôt que de se limiter à créer une simple chambre d’amis avec salle de bain privative et un palier d’escalier, l’architecte a souhaité enrichir l’espace et valoriser son intervention. Le palier d’arrivée de l’escalier, partiellement ouvert sur la double hauteur du salon du rez-de-chaussée, a ainsi été repensé : une grande ouverture vitrée a été créée, mettant en relation visuelle les deux niveaux et favorisant la circulation de la lumière naturelle.
Cette communication visuelle anime le mur du salon, tel un tableau vivant, et s’intègre harmonieusement à l’étage au sein d’une bibliothèque sur mesure, conçue autour de l’ouverture. Le meuble, à la fois fonctionnel et architectural, prolonge ainsi l’esprit du projet : un équilibre entre utilité, lumière et esthétique.

 

Photographe :  Paul Hamelin

Reconstruction de la Restauration du collège John Kennedy

11 Boulevard d’Anjou, 72700 Allonnes

580

Programme

Démolition-reconstruction du restaurant scolaire et des abords associés sur le site du collège John Kennedy

Concepteurs

  • Nomade architectes

Commune

  • Allonnes

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Département de la Sarthe

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2023

Surface(s)

895 m² SDP

Coûts

2 596 672 € HT

Documents

Le projet se situe au cœur d’un ensemble de bâtiments construit en 1995 par l’architecte Jean-Pierre Lott. C’est une œuvre au caractère marqué par des volumes blancs dont le profil des toits tout en angles et courbes rythme le boulevard d’Anjou. L’implantation de la nouvelle cuisine se fait sur l’emprise du bâtiment existant que nous démolissons.
La conception répond à cette œuvre par un volume simple en béton clair sans rentrer dans la surenchère des courbes et des angles qui se déforme légèrement pour accompagner de nouveaux usages et en conserver d’autres.
L’organisation fonctionnelle de la cuisine que nous proposons fait apparaître un schéma simple, fluide et compact favorisant les accès depuis la voirie existante, et rigoureux sur le plan sanitaire. Les locaux s’organisent pour faciliter toutes les liaisons nécessaires au bon fonctionnement de la cuisine. Ainsi, nous limitons au maximum les dégagements et couloirs, et supprimons les interfaces de circulations inutiles pour diminuer les coûts de construction. Cette conception met en place le principe de marche en avant qui favorise la gestion de la cuisine et le suivi HACCP, permettant de différencier strictement les circuits « denrées », « propre » et « sale ». Les distributions se font à l’aide d’un self-service de type linéaire, suivi d’une zone de « salad’bar » accessible depuis le sas situé entre les sets de préparation et les deux salles du restaurant, d’une capacité de 255 places (235 élèves et 20 professeurs). L’établissement classé ERP de 3e catégorie (type R et N) est réalisé en structure béton et répond à une démarche environnementale exigeante. Notre construction est isolée par l’intérieur pour exprimer en façade des voiles béton à coffrage intégré avec une finition par lasure. Le porche d’entrée conçu pour être utilisé pour l’attente des élèves, donne également un accès direct depuis l’extérieur à la salle des commensaux, destiné au personnel, qui peut donc être indépendante.
Par ces choix architecturaux nous répondons aux enjeux programmatiques et aux besoins des usagers qui préconisent un équipement fonctionnel, qualitatif et performant avec des matériaux sobres, durables et facile d’entretien.

 

Photographe : Takuji Shimmura

Restructuration de 3 bâtiments de l’IUT

Boulevard Paul d'Estournelles de Constant, 72085 Le Mans

581

Programme

3 opérations :
Une restructuration intérieure pour le bâtiment « Administration » visant à améliorer l’accessibilité du bâtiment (escaliers, sanitaires, portes)
Une réhabilitation énergétique pour le bâtiment Génie Mécanique et Productique (GMP) portant sur les toitures et les façades, accompagnée de travaux ponctuels sur l’accessibilité (rampe, sanitaires, portes)
Une démolition et une reconstruction pour les bâtiments « Demi-Grand » et « soute ».
Les deux premières opérations visent à améliorer l’accessibilité et la fonctionnalité des bâtiments existants, tandis que la démolition et reconstruction du Demi-Grand répond à des besoins de modernisation face à la vétusté de l’édifice actuel.

Concepteurs

  • MAGNUM Architectes et Urbanistes

Commune

  • Le Mans

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Société publique régionale pour la Région Pays de la Loire

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2023

Surface(s)

5800 m² SU dont 635 m² neuf SU

Coûts

5 200 000€ HT (2024)

Documents

Le projet s’implante sur une parcelle de 1300 m² au cœur du campus, le long de la rue Aristote. Avec une surface totale de 563 m², le nouvel édifice inclura des espaces d’enseignement, des locaux techniques, des salles de TP, ainsi que des espaces annexes pour les étudiants. L’objectif est de créer un équipement performant et évolutif, en adéquation avec les processus pédagogiques de l’IUT.

Les enjeux du projet se concentrent sur l’amélioration des conditions d’enseignement, l’intégration architecturale au campus, la durabilité environnementale et l’anticipation des évolutions futures. Ainsi, le projet s’articule autour de trois axes : l’identité architecturale, la fonctionnalité et la performance, ainsi que l’approche environnementale. L’architecture vise à créer un bâtiment identifiable et intemporel, tout en assurant une fonctionnalité optimale pour les utilisateurs.

Le futur Demi-Grand, objet de l’extension sera situé à proximité du bâtiment GMP et se distinguera par ses volumes spécifiques, intégrant des hauteurs contrastées et une attention particulière à l’éclairage naturel.
Notre réponse architecturale s’appuie sur ces principes, et développe un édifice étiré le long de la rue Aristote, offrant un profil sculpté laissant apparaitre pleinement la hauteur de l’atelier. Le bâtiment est pensé comme un volume simple, rectangulaire, respectant les règles d’urbanisme en termes de recul par rapport aux voies, emprises publiques, et par rapport aux limites séparatives.
Assumant son caractère contemporain, l’architecture se veut expressive et respectueuse du contexte environnant.
Les volumes sont simples, aux lignes affirmées, révélant intuitivement les accès (hall, logistiques), et fonctions associées (salle de cours, soute). Les parcours extérieurs permettent de relier aisément les bâtis existants de l’IUT vers le Demi Grand dans un schéma fonctionnel global de cheminements étudiants et d’échanges entre les ateliers.

Notre souhait est de proposer un bâtiment dont l’identité est associée implicitement à l‘IUT tout en répondant au contexte urbain du Campus.
Notre proposition s’appuie sur un tandem architectural entre le GMP et le Demi Grand.
Profitant de la réhabilitation du GMP, la question du parement – de sa matérialité et de sa teinte – se pose. Nous avons opté pour une réponse logique et poétique en choisissant un bardage en aluminium anodisé.
Par son reflet elle permet aux façades du GMP et du Demi-Grand de créer un ensemble unitaire, de jouer sur un effet caméléon, réagissant aux variations de teintes du ciel, du soleil, et de l’environnement existant.
Ainsi, ces façades seront constamment changeantes, réagissant aux évolutions du climat et du contexte. Elles pourront refléter le soir un beau soleil couchant orangé se rapprochant ainsi du bardage orange de l’IUT.

Par sa texture micro perforée pour le Demi-Grand, et sa mise en œuvre cadencée et pliée, le bardage unifie l’image du bâtiment, tout en créant une vibration à l’échelle de l’édifice et de ses reflets. Cette maille enveloppe la totalité de l’édifice, passant également au RDC devant les baies des espaces de TP de la façade l’Ouest pour les protéger des inconforts liés au soleil. Il participe ainsi à la protection solaire des locaux en été, sans bloquer les échappées visuelles.

La proposition architecturale inclut également une attention portée aux abords du bâtiment, favorisant une intégration paysagère harmonieuse. Le projet prévoit la conservation des arbres existants et une ouverture sur l’espace vert, contribuant ainsi à un cadre de vie agréable.

En matière de modularité, le bâtiment sera conçu pour s’adapter aux évolutions futures, avec un espace intérieur flexible et des possibilités d’extension.

 

Photographe :  Juan Cardona