Aménagement des rues et ruelles du centre ancien

Rue du Château - Bazouges-Cré-Sur-Loir, 72200 Bazouges-Cré-sur-Loir

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Programme

Aménagement des rues et ruelles du centre ancien

Concepteurs

  • Feuille à Feuille - Paysagistes concepteurs

Commune

  • Bazouges-Cré-sur-Loir

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Commune de Bazouges-Cré-Sur-Loir

Thèmes

  • Aménagement

Année de réalisation

2024

Surface(s)

4200 m²

Coûts

577 000 € (HT)

Documents

CONTEXTE
La commune a souhaité réaménager les rues et ruelles du centre bourg qui font partie de son patrimoine historique et paysager.
Dans le périmètre d’étude, l’Église Saint-Aubin, du XIème siècle (1008), avec sa nef du XVème siècle, est classée au titre des monuments historiques. À proximité du secteur, le Château de Bazouges est également classé. Avant les travaux la tour du Pilori qui se trouve devant l’église a été rénovée, avec les fonds collectés par une association de bénévoles.
La richesse du patrimoine contribue à l’attraction touristique locale.
Avant les aménagements, cette partie du bourg, qui s’organise entre l’église et l’embarcadère, était assez dévalorisée avec des matériaux à l’aspect routier ne valorisant pas le bâti ancien.

VISIONS ET VALEURS
Les rues et ruelles du centre ancien ont été totalement réaménagées en voies partagées.
Les bordures des trottoirs ont été effacées et des caniveaux de part et d’autre de la voirie collectent les eaux de ruissellement de surface.
Devant l’église, le stationnement des véhicules est interdit. Devenu la véritable « place de l’Église », cet espace peut accueillir une centaine de personnes pour les cérémonies. La mairie y souhaite organiser des petites manifestations culturelles ponctuelles, par exemple des concerts en plein-air.

PROCESSUS DE CONCEPTION ET COLLABORATION
Le projet a été porté par le travail de concertation constante entre les élus et la Maîtrise d’Œuvre. La municipalité a organisé des réunions publiques de présentation du projet et a suivi les phases d’étude et le chantier avec la Maîtrise d’Œuvre. Un travail d’information avec les riverains a permis de répondre aux problématiques d’usage de chacun en faisant du « porte à porte ».

ASPECTS TECHNIQUES ET MATÉRIAUX
Le projet a consisté à rénover cette partie du bourg tout en restant dans l’esprit du caractère ancien. Ainsi la pierre en grès naturel déjà présente a été utilisée. Un grand nombre de linéaires de caniveaux en pavés anciens ont été ré employés. Ils ont été ré employés dans les venelles les plus anciennes autour de l’église et sur le site de l’embarcadère en bord de Loir, où le lavoir est mis en valeur par la création d’un espace de repos avec une table de pique-nique.
Le profil des trottoirs a été conservé avec l’effacement des vues là où les niveaux altimétriques des seuils des maisons l’ont permis. Les places de stationnements sur rues (hors place de l’Église) ont été conservés. L’enrobé a été grenaillé pour diminuer l’aspect « routier » de la voirie. Des plaques d’acier au sol ont remplacé les marquages blancs en résine.
Des plantations de vivaces en pied de murs agrémentent les promenades. Pour ce projet un support original pour plantes grimpantes a été dessiné et fabriqué.

PRISE EN COMPTE DES BESOINS ET USAGES
L’aménagement a induit la modification des circulations avec la mise en sens unique de la rue du Château. Cela permet de limiter le transit de véhicules et même de fluidifier la circulation. Une nouvelle signalétique a été mise en place pour mieux renseigner les touristes. Des places de stationnement supplémentaires ont été créées sur une friche périphérique. L’aménagement a permis d’adapter et améliorer les accès aux seuils de maison et les branchements au réseau d’assainissement.

IMPACTS ET RETOMBÉS ÀLONG TERME
Le projet a l’ambition de mettre en valeur le patrimoine, et en particulier l’architecture ancienne. L’implication de quelques riverains dans l’aménagement a montré qu’il est intéressant de rénover pour mieux habiter et, dans cette démarche, la qualité de l’espace public est un aspect qui fait l’attractivité du bourg. Dans les années à venir, le projet servira probablement de point de départ pour réaménager progressivement les secteurs limitrophes aux ruelles récemment réalisées.

 

Photographe : Stefano Bonadonna – Feuille à Feuille

Aménagement de la place Isaac-de-la-Roche

place Isaac-de-la-Roche, 72210 Roézé-sur-Sarthe

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Programme

Aménagement d’une place et ses alentours

Concepteurs

  • Feuille à Feuille - Paysagistes concepteurs

Commune

  • Roézé-sur-Sarthe

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Commune de Roëzé-sur-Sarthe

Thèmes

  • Aménagement

Année de réalisation

2024

Surface(s)

4 500 m²

Coûts

1 020 000 € (HT)

Documents

CONTEXTE
Dans le cadre d’une redynamisation du centre bourg et la création d’une nouvelle cellule commerciale, la mairie de Roëzé-sur-Sarthe a souhaité réaménager la place Isaac de la Roche et d’y construire une halle.
Le site est traversé par la Route Départementale 251 qui relie Parigné à Fillé. Sur cet axe très fréquenté, se trouve la façade de l’église Saint Pierre et Saint Paul (datant du XIIème et du XVIème siècle et remaniée au XIXème siècle).
Avant les aménagements, la place était très minérale et principalement utilisée pour le stationnement. Une partie des espaces était occupée par le monument aux morts et par les abords de l’église et ses accès de service. Séparé par la Route Départementale, quelques commerces et notamment un bar tabac avaient peu de lien avec la place.

VISIONS ET VALEURS
Le parti pris a été d’harmoniser les aménagements de la place avec les nouveaux commerces. Il y a eu donc un travail conséquent d’échange entre les maîtres d’œuvre des deux opérations.
La place est structurée par un axe central arboré qui la traverse et permet de créer un lieu fédérateur entre les nouveaux commerces et les plus anciens.
La réduction des largeurs de voirie a été réfléchie avec le département pour diminuer la vitesse et apaiser les conflits d’usage entre moyens de déplacements doux et véhicules motorisés. La trame végétale permet de créer une amorce de coulée verte avec pour objectifs de bien séparer les voiries par rapport aux espaces publics et de créer de l’ombre pour réduire des îlots de chaleur. Une strate arborée marque l’axe centrale et de cépées agrémentent le parvis de l’église en composant une lisière en limite du tracé de la Route Départementale. Des bulbes ont été plantés pour naturaliser une floraison à long terme dans les massifs. Des plantes grimpantes ont été plantées au pieds des piliers de la halle pour qu’une partie de la toiture se végétalise. Le projet a intégré la mise en lumière de la place, l’aménagement de toilettes publiques automatique et la reprise complète des réseaux d’assainissement.

PROCESSUS DE CONCEPTION ET COLLABORATION
Dès les premières phases d’études, la Maîtrise d’Œuvre a entamé une collaboration avec les commissions municipales pour choisir les meilleures options en termes d’aménagement, ainsi que les matériaux et la palette végétale les plus adaptés. La démarche avait deux objectifs : faciliter la gestion, opter pour des ouvrages durables. La municipalité a organisé des réunions publiques de présentation du projet, en salle et sur site, et a suivi les phases d’étude et le chantier pas à pas avec la Maîtrise d’Œuvre.
Un processus de concertation s’est établi avec les futur locataires des cellules commerciales pour définir leurs besoins et pour organiser le calendrier des travaux en cohérence avec l’ouverture des magasins.

ASPECTS TECHNIQUES ET MATÉRIAUX
Le choix de matériaux homogènes a permis d’offrir une esthétique cohérente : murets en pierre naturelle, nuancier des serrureries en corten qui rappelle le roussard local. L’aménagement met en valeur l’église, notamment avec les parements des murets qui structurent les espaces tout en étant en harmonie avec le bâti ancien.
Le monument aux morts a été conservé au même emplacement mais l’espace tout autour est aujourd’hui plus adapté pour y tenir des cérémonies. L’aménagement de plusieurs murets permet de s’asseoir, d’attendre à l’extérieur des commerces, de créer des lieux de rencontre tout en sécurisant les piétons. Un accès avec rampe a été créé le long de l’école pour relier la place avec le lotissement du Moulin, qui se trouve dans l’îlot à l’arrière du site : le portail et les clôtures ont été réaménagés.
Lors des travaux un poirier d’ornement sur le parvis de l’église a été protégé et successivement conservé avec l’aménagement d’une cornière en acier corten pour protéger l’appareil racinaire.

PRISE NE COMPTE DES BESOINS ET USAGES
Une quarantaine de places de stationnement en zone bleue ont été aménagées, sur sol drainant avec de pavés à joints engazonnés.
La place est conçue comme un espace modulable. La présence des voitures n’empêche pas le déroulement d’autres activités et les manifestations ponctuelles. La fermeture ou l’ouverture de la voirie d’accès permet de conserver les stationnements ou de les condamner temporairement et suivant les exigences dictées par les différents usages.
Le bar tabac a désormais sa terrasse avec plusieurs tables protégées de la voirie.
La halle permet d’accueillir des commerçants et des manifestations ponctuelles.
L’entrée principale de l’église a été réaménagée avec la construction d’un escalier en sifflet et un marquage de la voirie qui la signale et la met en valeur. Le parvis de l’église est conçu comme un espace plus intime et bien séparé de la place et de ses stationnements. L’entrée secondaire devient l’accès principal pour les cérémonies courantes, tandis que l’espace adjacent avec les murets éclairés est le lieu dédié pour les rassemblements lors des mariages et des enterrements.

IMPACTS ET RETOMBÉS ÀLONG TERME
La mairie a investi sur ce projet avec l’ambition que la place Isaac de la Roche devienne rapidement le nouveau pôle dynamique de la commune. Les commerçants dans les cellules sont déjà installés, le bar tabac a retrouvé ses habitués du café en terrasse. La place est désormais accessible aux Personnes à Mobilités Réduites, les liaisons piétonnes sont renforcées, notamment vers la mairie.
La municipalité a aussi souhaité installer de réseaux en attente pour aménager des bornes de rechargement pour véhicules électriques avec l’intention de favoriser ces mobilités.
L’aménagement de la place a déjà induit un changement dans les comportements des usagers, avec le partage des espaces et un apaisement des conflits entre piétons et véhicules. Les espaces publics bien protégés des voiries permettent aux roëzéen de profiter pleinement des commerces et des services.

 

Photographe : Stefano Bonadonna – Feuille à Feuille

Aménagement de la place Albert l’huissier

place Albert l’huissier, 72160 Connerré

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Programme

Aménagement d’une place

Concepteurs

  • Feuille à Feuille - Paysagistes concepteurs

Commune

  • Connerré

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Commune de Connerré

Thèmes

  • Aménagement

Année de réalisation

2024

Surface(s)

3 560 m²

Coûts

365 000 € (HT)

Documents

CONTEXTE
La place Albert Lhuissier constitue, avec la place de la République, le centre-ville et la vitrine de Connerré. Son aménagement a été prioritaire dans les orientations souhaitées par la commune pour valoriser ses espaces publics, mais aussi dans sa politique engagée de végétalisation globale de la commune. Dans un souci de cohérence l’aménagement a été réfléchi en lien avec la place de la République : pour une vision globale d’un espace central unique à devenir pour la commune.
Avant les aménagements, la place était un parking chaotique sur sol en enrobé, avec des arbres qui n’étaient pas mis en valeur et qui risquaient d’être abimés. Le monument aux morts se trouvait au milieu des stationnements, les plantations au sol étaient réduites à peau de chagrin. Les piétons ne s’appropriaient pas les lieux.

VISIONS ET VALEURS
La création « d’îlots de fraicheur » est un objectif qui répond à la stratégie d’adaptation au changement climatique. Cela s’inscrit dans le plan guide souhaité par les élus, dans un projet de territoire en lien avec une réflexion sur les trames vertes et bleues de la commune.
La place Albert Lhuissier, par sa configuration, a offert la possibilité de créer un square convivial et verdoyant où les usages sont principalement piétons, festifs et apaisés.
Les organisations spatiales sont adaptées aux différents usages communs ou spécifiques et les caractéristiques fonctionnelles, végétales et qualitatives sont développées pour les deux places : continuité de cheminements, esthétiques des matériaux, du mobilier, perméabilité des sols, strate arborée, etc.
Le projet répond aussi aux objectifs suivants : le maintien et l’intégration des arbres existants dans la trame paysagère, la valorisation du monument aux morts, la prise en compte de l’espace utilisée pour le marché hebdomadaire, le maintien de places de stationnement en zone bleue sur sols perméables, la mise en place d’une place PMR à proximité de la pharmacie.

PROCESSUS DE CONCEPTION ET COLLABORATION
Dès les premières phases d’études, la Maîtrise d’Œuvre a entamé une collaboration avec les commissions municipales pour choisir les meilleures options en termes d’aménagement, ainsi que les matériaux et la palette végétale les plus adaptés. La démarche avait deux objectifs : faciliter la gestion et opter des ouvrages durables. Un travail de concertation et de conception a été portée par la Maîtrise d’Œuvre et par les services techniques pour définir une palette végétale adaptés aux moyens techniques et humains des gestionnaires et des usagers.

ASPECTS TECHNIQUES ET MATÉRIAUX
Les solutions adoptées répondent à l’exigence de limiter les îlots de chaleur : revêtements perméables (pavés à joints engazonnées, sable calcaire sans liant) ; revêtements clairs (dallage en béton qualitatif et grenaillage de l’enrobé) ; des massifs d’arbustes et de couvre-sols plantés sous les arbres existants et sous les arbres plantés. Le site est en pente et le fait de conserver les arbres a obligé à repenser le nivellement global de la place pour protéger les racines. Des cornières en corten entourent les arbres qui se trouvent en hauteur par rapport au niveau des chemins. Pour permettre de créer une piste cyclable monodirectionnelle sur chaque côté de la place, les trottoirs ont été effacés et la voirie réduite. Les pentes ont été inversées vers un caniveau central qui relie spatialement et idéalement le monument aux morts à la place de la République, au-delà de l’avenue de Verdun.

PRISE EN COMPTE DES BESOINS ET USAGES
La place Lhuissier est devenue un lieu à part entière où les promeneurs ont leur place : un lieu traversant où l’on peut s’arrêter pour se reposer. La place est ouverte à la circulation seulement dans le secteur où se trouvent les places de stationnement. Sur la partie restante l’accès est limité aux livreurs et pour les interventions d’urgence (voies pompiers). La zone bleue est un succès puisque son fonctionnement permet aux usagers d’accéder aux services (pharmacie, banque, assurance) et d’y rester dans un temps limité, en empêchant la sédentarisation des stationnements.
La partie de la place sous couvert arboré est désormais parfois appelée « square » puisque sa morphologie rappelle bien un îlot ombragé à l’écart des circulations automobiles.

IMPACTS ET RETOMBÉS ÀLONG TERME
La municipalité a investi dans ce projet avec l’ambition de changer les habitudes par rapport à l’utilisation de la voiture et pour rendre aux piétons l’espace public. La mise en place d’une piste cyclable fait partie d’un schéma directeur qui, à terme, permettra une liaison plus vaste même au-delà de la commune. Le projet a permi une réflexion sur le patrimoine végétal, sur sa conservation ou son renouvellement. La part de l’arbre, avec la constitution de ce premier couvert urbain, est au centre des préoccupations avec l’urgence de créer de l’ombre dans vos villes tout en structurant les espaces par des trames vertes cohérentes et continues.

 

Photographe : Stefano Bonadonna – Feuille à Feuille