L’extension de l’école de l’Auneau à Changé se situe à la place d’un ancien parking devant l’actuelle école, datant des années 90 et caractérisée par une architecture en brique.
Le maitre d’’ouvrage, au-delà du programme scolaire, présentait une ambition forte en matière énergétique bâtiment passif) et sur le volet environnemental.
Trois enjeux importants ont alors guidés le projet de l’école maternelle de l’Auneau:
– 1/ Développer un projet à performance passive avec une consommation de chauffage très faible (14kwh/m².an), une étanchéité à l’air très performante (0,5vol/h en n50) et un besoin en énergie primaire Placer l’enfant au cœur du projet par des jeux architecturaux (hauteurs des fenêtres, luminosité et vues vers l’extérieur, échelle du projet) et des qualités spatiales intérieures (assises pour s’habiller, acoustique, matériaux naturels, qualité sanitaires de l’air).
Dans le cadre d’un équipement scolaire, nous avons particulièrement pensé l’aspect écologique du projet ainsi que la qualité sanitaire de l’air avec la mise en œuvre de matériaux biosourcés (utilisation massive du matériau bois en structure, charpente, plafond, mobilier… linoleum au sol, peinture à base d’algues) et d’une ventilation double flux à haut rendement certifiée passiv’haus.
Aussi, le projet prenant place sur un ancien parking en enrobé, la toiture entièrement végétalisée de l’extension assure une amélioration de la gestion des eaux pluviales sur la parcelle.
Extrait de l’’article de presse Passimag
Comme ses anciens élèves, l’école maternelle de l’Auneau, dans la commune de Changé, à l’est du Mans, a bien grandi. Suite à l’intervention de l’agence A2A architectes, la surface de l’équipement scolaire a en effet plus de doublé.
Mené en collaboration avec les bureaux d’études BET Bellec et Ouest acoustique, le projet d’extension passive abrite sept salles de classes, deux cours ainsi que divers espaces techniques. En plus de ses performances thermiques et acoustiques, il fait montre d’un véritable souci d’intégration : pour répondre à la structure en brique de l’existant, les architectes ont fait le choix du tout bois, de la structure jusqu’à l’isolation, en fibres de bois. Les volumes, généreusement vitrés au sud pour profiter des apports solaires, se caractérisent par les pans de la toiture végétalisée, en dents de scie. Un dessin qui s’inscrit dans « la continuité de l’existant pour ne pas sur¬charger le paysage architectural disparate », expliquent les concepteurs. Dans les salles de classes, les dortoirs et les circulations, les partis pris architecturaux (hauteur des fenêtres, matériaux naturels, aménagements sur mesures adaptés aux bambins, etc.) témoignent de la volonté de « placer l’enfant au cœur du projet ». C’est réussi. À eux, alors, de rapporter à leur tour de bonnes notes à la maison !
Pour aller plus loin Avec cette réalisation, la commune de Changé, l’agence A2A architectes et les bureaux d’études BET Bellec et Ouest acoustique prouvent que la conception passive s’adapte égale-ment aux projets d’extension.
Photographe : Kevin Larat